Connected successfully Vegetox_Accueil







Cicuta virosa L.

NOM FR : Ciguë aquatique , Ciguë vireuse , Ciguë vénéneuse ,

FAMILLE : Apiaceae ,


BIOTOPES : Friches, bords de chemins, lisères, pâtures , Sous-bois ,



Description



1. PLANTE ENTIèRE : Herbacée vivace à port dressé, tige verte, striée, sans taches, à section ronde, glabre

2. FEUILLES : Alternes, pétiolées, composées, bi ou tripennée, à nervation pennée, limbe de la foliole entier et non découpé, ou découpé pas jusqu’à la nervure, bord du limbe crénelé, feuilles oblongues, glabres, de consistance molle

3. INFLORESCENCE : Fleurs blanches ou roses, regroupées en ombelles d’ombellules, sans bractées à la base des ombelles, bractéoles horizontales ou orientées vers le haut à la base des ombellules, floraison juillet-août.

4. FRUITS : Akène arrondi, court et pourvu de 5 dents au sommet

5. APPAREIL SOUTERRAIN : Grosse racine unique en forme de tubercule, creuse et cloisonnée dont s’écoule un liquide blanc jaunâtre à la coupe, d odeur désagréable, remplacé par des racines fusiformes ou en forme de tubercule après la germination



Caractères de toxicité


SYMPTOME : Digestif: Hypersalivation/Ptyalisme , Vomissement/Nausée , Abdomen aigu/Colique
Neuromusculaire: Raideur/Opisthotonos , Ataxie/Incoordination motrice , Procidence de la membrane nictitante , Convulsion , Hypervigilance/Hyperréactivité/Excitation , Faiblesse , Hypovigilance/Somnolence/Coma , Tremblements/Spasmes musculaires


1. CAS DéCRITS OU EXPéRIMENTAUX : Vache, mouton, porc, homme [1, 3], cheval [4], souris [3], chien [5]

2. PARTIES TOXIQUES : Plante entière fraiche : surtout la racine [1, 6].

3. PRINCIPES ACTIFS : Alcools polyacétyléniques [6] : cicutoxine [1, 2], cicutol entre autres [2, 6] (action antagoniste non compétitif des récepteurs GABA bloquant les canaux à Cl- , ce qui entraine une hyperactivité des cellules nerveuses [1, 7])

4. DOSES TOXIQUES : DL : 0,5% du PV [2], mouton = 1-2 g/kg de racine fraiche [2, 3], cheval = 500 g de plante sèche [6] ou 80-150 g de racine fraiche [4], vache = quelques bouchées de racine fraiche [2].

5. CIRCONSTANCES D'INTOXICATION : Consommation de la plante fraiche spontanée (appétente) [3, 7] ou mastication [1, 6] de la racine (milieu humide ou suite à des inondations ou des forages) [2, 5] en début de printemps surtout [2, 3] ou fin d’été [1]. Absorption transcutanée possible [7].

6. ORGANES CIBLES : Système nerveux central et périphérique [1], tube digestif [2, 7]

7. MODALITéS D'éVOLUTION : Intoxication aiguë et mortelle, latence de 10-60 min [1, 6], mort brutale ou en quelques heures (1-8h ) [2, 6, 7], persistance 1 à 4 j [7]. Élimination rapide [2]. Troubles digestifs précoces non spécifiques [2, 6, 7]. Stimulation du SNC exprimée par une activité musculaire violente (conduisant à une faiblesse) d’abord spastique, puis des mouvements anormaux et des convulsions tonico-cloniques généralisées et intermittentes avec perte de conscience [1, 2, 5–7], jusqu’au status epilepticus [6, 7]. Dyspnée progressive, puis mort par arrêt cardio-respiratoire [1, 6]. État comateux progressif [5, 7]. Risque d’insuffisance rénale aigue, de rhabdomyolyse [2, 7, 8] et de persistance de trouble cardiaque [7].



Utilisation pharmaceutique



DESCRIPTION : Effet anti-leucémique [6].



Traitement spécifique



DESCRIPTION : Antidote : aucun [7] Traitement non spécifique : Lavage gastrique ou ruminotomie (avec transfaunation) précoce [2, 5] jusqu’à 1 h après ingestion [7]. Traitement de soutien précoce et agressif [7] : - Thérapie anticonvulsivante précoce : diazépam [6] ou barbituriques (le phénobarbital est le plus efficace) [1, 5, 7]. - Oxygénothérapie, intubation [7] voire ventilation assistée [2, 5–7]. - Soutien de la fonction cardiaque [2] avec monitoring ECG [7]. La guérison complète peut nécessiter jusqu’à un mois [7].



Diagnostic



1 : Identification de la racine dans l’estomac ou le rumen [2]. Dosage de la cicutoxine et du cicutol dans le contenu digestif [2], mais difficile dans les tissus et les fluides biologiques [7].



Lésions (autopsie)



1 : Plages blanches sur le myocarde et les muscles squelettiques (souvent extenseur des doigts) [1, 5, 7], œdème cérébral et pulmonaire [7]. A l’histologie, dégénérescence et fibrose des cellules myocardiques [1, 2, 5], hémorragies multiples [2].



Bibliographie



1. : GUPTA, R.C. Veterinary Toxicology: Basic and Clinical Principles. UK : Academic Press, 2012. ISBN 978-0-12-385927-3. 1455p.

2. : BURROWS, G.E. et TYRL, R.J. Toxic plants of North America. 2nd ed. Second. USA : Wiley-Blackwell, 2013. ISBN 978-0-8138-2034-7. 1390p.

3. : PANTER, K.E., GARDNER, D.R., STEGELMEIER, B.L., WELCH, K.D. et HOLSTEGE, D. Water hemlock poisoning in cattle: Ingestion of immature Cicuta maculata seed as the probable cause. Toxicon. 2011. Vol. 57, n° 1, pp. 157‑161. DOI 10.1016/j.toxicon.2010.11.009.

4 : WILSON, D.A. (éd.). Water Hemlock Toxicosis. In : WILSON, D.A. (éd.), Clinical Veterinary Advisor. Saint Louis : W.B. Saunders, 2012. pp. 647‑648. ISBN 978-1-4160-9979-6.

5 : KNIGHT, A. et WALTER, R. A Guide to Plant Poisoning of Animals in North America. 1st Edition. Teton NewMedia, 2001. ISBN 978-1-893441-11-8. 367p.

6 : FROHNE, D. et PFÄNDER, H.J. Poisonous Plants: A Handbook for Doctors, Pharmacists, Toxicologists, Biologists and Veterinarians. Timber Press, 2005. ISBN 978-0-88192-750-4. 488p.

7 : SCHEP, L.J., SLAUGHTER, R.J., BECKET, G. et BEASLEY, D.M.G. Poisoning due to water hemlock. Clinical Toxicology (Philadelphia, Pa.). 2009. Vol. 47, n° 4, pp. 270‑278. DOI 10.1080/15563650902904332.

8 : BARCELOUX, D.G. Medical Toxicology of Natural Substances: Foods, Fungi, Medicinal Herbs, Plants, and Venomous Animals | Donald G. Barceloux(auth.) | download. Wiley, 2008. ISBN 978-0-470-33031-9. 1180p.

9 : ANSM. Pharmacopée - Liste des monographies françaises en vigueur [en ligne]. 2018. 10p. [Consulté le 25 novembre 2018]. Disponible à l’adresse : https://www.ansm.sante.fr/var/ansm_site/storage/original/application/b92f5bcd2d8e57febda8963d0f55d297.pdf

Convallaria majalis L.

NOM FR : Muguet , Clochette des bois ,

FAMILLE : Asparagaceae ,


BIOTOPES : Biotopes montagnards , Friches, bords de chemins, lisères, pâtures , Plante d'ornement, jardins , Sous-bois ,



Description



1. PLANTE ENTIèRE : Herbacée vivace à port dressé (10-20 cm), tige verte, à section anguleuse, glabre

2. FEUILLES : Insertion rosette ou radicale, pétiolées, simples, à nervation parallèle pouvant se rejoindre au sommet, bord du limbe entier et lisse, ovales à lancéolées, glabres, de consistance coriace ou molle, luisantes comme vernies

3. INFLORESCENCE : Fleurs blanches, à 6 pétales ou plus soudées en tube, regroupée en bouquet, distinguable à l’œil nu. Floraison avril-juin.

4. FRUITS : Baies rouges ou orange

5. APPAREIL SOUTERRAIN : Rhizome



Caractères de toxicité


SYMPTOME : Cardiovasculaire: Arythmie , Bloc atrio-ventriculaire , Bradycardie , Tachycardie
Digestif: Abdomen aigu/Colique , Diarrhée , Vomissement/Nausée
Neuromusculaire: Hypovigilance/Somnolence/Coma


1. CAS DéCRITS OU EXPéRIMENTAUX : Chat, chien, oie, canard, poulet (1), lapin (2, 3)

2. PARTIES TOXIQUES : Toute la plante, surtout la racine [1, 4]

3. PRINCIPES ACTIFS : Cardénolides : Convallatoxine [1], Convalloside, entre autres [5] Inhibition de la pompe Na/K-ATPase membranaire (effet cardiotonique digitoxin-like par augmentation du calcium intracellulaire). Saponoside (fleur) : irritation, voire diurétique [5, 6].

4. DOSES TOXIQUES : DL 50 chat de convallatoxine : 0,08 mg/kg [1] ou 0,14 mg/kg [3] Proportion de convallatoxine (par % de matière sèche) : graines (0.45%), fleurs (0.4%), feuilles (0.13%-0.2%) [3]

5. CIRCONSTANCES D'INTOXICATION : Consommation ou mâchonnement spontané de plante fraiche, fréquente chez le chat [1]

6. ORGANES CIBLES : Cœur, système vasculaire, tube digestif

7. MODALITéS D'éVOLUTION : Intoxication aiguë, latence quelques minutes à 24h, mort rapide et subite. Élimination par voie urinaire [7]. Entraine des signes digestifs non spécifiques et non systématiques et un effet inotrope positif, puis des dysfonctionnements cardiaques mortels : bradycardie, arythmie (dont fibrillation ventriculaire, bloc AV). Ces anomalies sont à l’origine d’une hypotension, une hypothermie voire un coma/convulsion, et la mort par arrêt cardiaque. Un œdème pulmonaire et une insuffisance rénale peuvent se développer secondairement. [1, 3, 5, 6, 8]



Utilisation pharmaceutique



DESCRIPTION : Index thérapeutique étroit [6]. Possible usage anticancéreux en humaine [11]. Traitement de l’insuffisance cardiaque chez le lapin [2].



Traitement spécifique



DESCRIPTION : Antidote : FAB fragments antidigitoxine [6] (efficacité contestée in vitro) [9]. Traitement non spécifique : lavage gastrique [1, 3], fluidothérapie : NaCl 0,9% (éviter le potassium) [6] Traitement spécifique : - Bradycardie (Atropine) [4] - Antiarythmique - Monitorage ECG, désordre électrolytique (risque d’hyperkaliémie sévère [6]) - Correction de l hyperkaliémie - Protection des muqueuses digestives (Sucralfate [10]) - Traitement hypotension (choc vasogénique) (Norépinephrine IV [6, 10]).



Diagnostic



1 : Présence de la plante dans le contenu digestif [4]. Dosage sérique de la convallatoxine par le test de dosage immunologique multiple de la digoxine (réaction croisée) [9].



Lésions (autopsie)





Bibliographie



1. : GUPTA, R.C. Veterinary Toxicology: Basic and Clinical Principles. UK : Academic Press, 2012. ISBN 978-0-12-385927-3. 1455p.

10 : BONAGURA, J.D. et TWEDT, D.C. Kirk’s Current Veterinary Therapy XV. 15th. Elsevier Saunders, 2014. ISBN 978-1-4377-2689-3. 1456p.

11. : ANDERSON, S.E. et BARTON, C.E. The cardiac glycoside convallatoxin inhibits the growth of colorectal cancer cells in a p53-independent manner. Molecular Genetics and Metabolism Reports. 2017. Vol. 13, pp. 42‑45. DOI 10.1016/j.ymgmr.2017.07.011.

2. : CHOI, D.H., KANG, D.G., CUI, X., CHO, K.W., SOHN, E.J., KIM, J.S. et LEE, H.S. The positive inotropic effect of the aqueous extract of Convallaria keiskei in beating rabbit atria. Life Sciences. 2006. Vol. 79, n° 12, pp. 1178‑1185. DOI 10.1016/j.lfs.2006.03.019.

3. : PETERSON, M.E. et TALCOTT, P.A. Small Animal Toxicology. 3rd. Elsevier Health Sciences, 2013. ISBN 978-1-4557-0717-1. 955p.

4 : BURROWS, G.E. et TYRL, R.J. Toxic plants of North America. 2nd ed. Second. USA : Wiley-Blackwell, 2013. ISBN 978-0-8138-2034-7. 1390p.

5 : FROHNE, D. et PFÄNDER, H.J. Poisonous Plants: A Handbook for Doctors, Pharmacists, Toxicologists, Biologists and Veterinarians. Timber Press, 2005. ISBN 978-0-88192-750-4. 488p.

6 : POPPENGA, R.H. et GWALTNEY-BRANT, S.M. Small Animal Toxicology Essentials. Wiley-Blackwell, 2011. ISBN 978-0-8138-1538-1. 320p.

7 : GOZALPOUR, E., GREUPINK, R., BILOS, A., VERWEIJ, V., VAN DEN HEUVEL, J.J.M.W., MASEREEUW, R., RUSSEL, F.G.M. et KOENDERINK, J.B. Convallatoxin: A new P-glycoprotein substrate. European Journal of Pharmacology. 2014. Vol. 744, pp. 18‑27. DOI 10.1016/j.ejphar.2014.09.031.

8 : CORTINOVIS, C. et CALONI, F. Epidemiology of intoxication of domestic animals by plants in Europe. Veterinary Journal (London, England: 1997). 2013. Vol. 197, n° 2, pp. 163‑168. DOI 10.1016/j.tvjl.2013.03.007.

9 : FINK, S.L., ROBEY, T.E., TARABAR, A.F. et HODSDON, M.E. Rapid Detection of Convallatoxin Using Five Digoxin Immunoassays. Clinical toxicology (Philadelphia, Pa.). 2014. Vol. 52, n° 7, pp. 659‑663. DOI 10.3109/15563650.2014.932366.

Coriaria myrtifolia L.

NOM FR : Redoul , Corroyère à feuille de myrte , Herbe aux tanneurs ,

FAMILLE : Coriariaceae ,


BIOTOPES : Friches, bords de chemins, lisères, pâtures , Méditerranéen , Sous-bois ,



Description



1. PLANTE ENTIèRE : Ligneuse à port buissonnant, tige à section carrée

2. FEUILLES : Opposées, sessiles, simples, à nervation pennée, ou à nervation parallèle pouvant se rejoindre au sommet, limbe non découpé, bord du limbe entier et lisse, ovales, glabres, de consistance coriace, luisantes comme vernies

3. INFLORESCENCE : Fleurs rouge, verte ou jaune-verdâtre, regroupées en bouquet

4. FRUITS : En grappes de baies formées de 5 carpelles charnus en étoile, vert puis noirs luisant à maturité



Caractères de toxicité


SYMPTOME : Digestif: Ballonnement/météorisation , Hypersalivation/Ptyalisme , Vomissement/Nausée
Neuromusculaire: Nystagmus , Convulsion , Raideur/Opisthotonos , Convulsion tonique , Pédalage , Hypervigilance/Hyperréactivité/Excitation , Tremblements/Spasmes musculaires , Mydriase , Ataxie/Incoordination motrice
Respiratoire: Tachypnée , Dyspnée


1. CAS DéCRITS OU EXPéRIMENTAUX : Chat [2], chien, chèvre, vache, cheval [3], rat [4, 5], lapin [6, 7], oiseaux [7], homme [8], éléphant [1]. La chèvre est très sensible [3].

2. PARTIES TOXIQUES : Toute la plante, particulièrement les baies [3]

3. PRINCIPES ACTIFS : Lactone sesquiterpène : coriamyrtine [3, 8], tutine [5, 8, 9], coriamine (nicéthamide), coriatine [8] (Antagonistes des récepteurs glycinergique et GABA (bloc le système inhibiteur postsynaptique) [3, 4], semblable à la strychnine ou la picrotoxine [1, 3, 10]).

4. DOSES TOXIQUES : Souris : 15-40g de plante fraiche [11]

5. CIRCONSTANCES D'INTOXICATION : Consommation spontanée (fruit appétant et feuilles chez la chèvre), miel [1], de lait de chèvre ayant ingéré la plante. Plus souvent chez le chien et la chèvre. [3, 8].

6. ORGANES CIBLES : Systèmes nerveux central et périphérique

7. MODALITéS D'éVOLUTION : Toxicité aigüe, latence 20 min-2h, mort rapide ou guérison progressive avec un traitement de soutien (24-72 h). Élimination par voies hépatique et urinaire [12, 13]. Commence par une hypersalivation, des frissons, de l’ataxie et une mydriase, suivis par une hyperréactivité et des convulsions discontinues toniques, parfois tonico-cloniques (pédalage) [5] (déclenchée par n’importe quel stimulus). Difficultés respiratoires dues aux convulsions (dyspnée, tachypnée intense), voire status epilepticus. Mort par arrêt respiratoire. [3, 5]



Utilisation pharmaceutique



DESCRIPTION : Utilisation comme traitement de la schizophrénie en Chine [9].



Traitement spécifique



DESCRIPTION : Absence d’antidote. Traitement non spécifique : - Si convulsions maitrisées : Lavage gastrique [10], laxatif (huile de paraffine) [10] - Fluidothérapie [10] - Induction de vomissement (uniquement avant l’apparition de crise, risque d en déclencher une). Traitement spécifique : - Traitement anticonvulsivant prioritaire : diazépam (agoniste GABA spécifique) ou midazolam [10], - Empêcher les stimulations sensorielles (noir, sans bruit, limiter les manipulations, restreindre les allées et venues) - Assistance respiratoire : oxygénothérapie, ventilation assistée/respiration artificielle par intubation endotrachéale… [3, 7, 8] - Relaxant musculaire/Excitabilité : Methocarbamol [3]. Cas de guérison décrit chez le chien et l’éléphant [1]



Diagnostic



1 : Présence de la plante dans l’estomac ou le rumen. Détection de nicéthamide dans les urines [12] [13], tutine dans le contenu digestif [1].



Lésions (autopsie)



1 : Non spécifique : hémorragies éparses des organes abdominaux et du cœur, congestion et œdème de nombreux organes [1]



Bibliographie



1. : BURROWS, G.E. et TYRL, R.J. Toxic plants of North America. 2nd ed. Second. USA : Wiley-Blackwell, 2013. ISBN 978-0-8138-2034-7. 1390p.

10 : PETERSON, M.E. et TALCOTT, P.A. Small Animal Toxicology. 3rd. Elsevier Health Sciences, 2013. ISBN 978-1-4557-0717-1. 955p.

11. : GALTIER, P. et CAMGUILHEM, R. Le redoul : rappel succint de sa toxicologie et bref compte rendu d’une action menéeen laboratoire. La chèvre. 1980. N° 119.

12 : REILE, I., ESHUIS, N., HERMKENS, N.K.J., VAN WEERDENBURG, B.J.A., FEITERS, M.C., RUTJES, F.P.J.T. et TESSARI, M. NMR detection in biofluid extracts at sub-μM concentrations via para-H2 induced hyperpolarization. The Analyst. 2016. Vol. 141, n° 13, pp. 4001‑4005. DOI 10.1039/c6an00804f.

2. : JIANG, X., FULLER, T.W., BANDARI, J., BANSAL, U., ZHANG, Z., SHEN, B., WANG, J., ROPPOLO, J.R., DE GROAT, W.C. et TAI, C. Contribution of GABAA, Glycine, and Opioid Receptors to Sacral Neuromodulation of Bladder Overactivity in Cats. The Journal of Pharmacology and Experimental Therapeutics. 2016. Vol. 359, n° 3, pp. 436‑441. DOI 10.1124/jpet.116.235846.

3. : GUPTA, R.C. Veterinary Toxicology: Basic and Clinical Principles. UK : Academic Press, 2012. ISBN 978-0-12-385927-3. 1455p.

4 : PÉREZ, C., BECERRA, J., MANRÍQUEZ-NAVARRO, P., AGUAYO, L.G., FUENTEALBA, J., GUZMÁN, J.L., JOSEPH-NATHAN, P., JIMÉNEZ, V., MUÑOZ, M.A. et SILVA, M. Inhibitory activities on mammalian central nervous system receptors and computational studies of three sesquiterpene lactones from Coriaria ruscifolia subsp. ruscifolia. Chemical & Pharmaceutical Bulletin. 2011. Vol. 59, n° 2, pp. 161‑165.

5 : ZHOU, H., TANG, Y.-H. et ZHENG, Y. A new rat model of acute seizures induced by tutin. Brain Research. 2006. Vol. 1092, n° 1, pp. 207‑213. DOI 10.1016/j.brainres.2006.03.081.

6 : WANG, J., XU, M., CHEN, Z. et CHEN, X. [Respiratory effects of tutin microinjection into NPBM of rabbits]. Hua Xi Yi Ke Da Xue Xue Bao = Journal of West China University of Medical Sciences = Huaxi Yike Daxue Xuebao. 1993. Vol. 24, n° 2, pp. 152‑155.

7 : POPPENGA, R.H. et GWALTNEY-BRANT, S.M. Small Animal Toxicology Essentials. Wiley-Blackwell, 2011. ISBN 978-0-8138-1538-1. 320p.

8 : FROHNE, D. et PFÄNDER, H.J. Poisonous Plants: A Handbook for Doctors, Pharmacists, Toxicologists, Biologists and Veterinarians. Timber Press, 2005. ISBN 978-0-88192-750-4. 488p.

9 : MOGHADAMTOUSI, S.Z., KAMARUDIN, M.N.A., CHAN, C.K. et al. Phytochemistry and biology of Loranthus parasiticus Merr, a commonly used herbal medicine. The American Journal of Chinese Medicine. 2014. Vol. 42, n° 1, pp. 23‑35. DOI 10.1142/S0192415X14500025.

Daphne gnidium L.

NOM FR : Garou , Daphné garou , Sainbois ,

FAMILLE : Thymelaeaceae ,


BIOTOPES : Biotopes montagnards , Friches, bords de chemins, lisères, pâtures , Méditerranéen , Plante d'ornement, jardins , Sous-bois ,



Description



1. PLANTE ENTIèRE : Ligneuse, à port buissonnant, à feuilles persistantes

2. FEUILLES : Alternes, simples, à nervation pennée non découpée, à bord entier et lisse, feuilles oblongues ou lancéolées, pétiolées ou sessiles, glabres, parfois luisante comme vernie, de consistance coriace ou molle

3. INFLORESCENCE : Fleur blanche, à 4 pétales semblables entre eux, poilus, fleurs regroupées en bouquet terminal, distinguable entre elles, floraison mars-octobre.

4. FRUITS : Baie rouge ou orangée



Caractères de toxicité


SYMPTOME : Cutanée: Érythème , Hyperpigmentation , Oedème , Prurit , Vésicule , Photosensibilisation
Digestif: Abdomen aigu/Colique , Diarrhée , Stomatite/Inflammation buccale , Méléna , Hypersalivation/Ptyalisme , Hématochézie , Vomissement/Nausée
Neuromusculaire: Hypovigilance/Somnolence/Coma , Tremblements/Spasmes musculaires , Convulsion
Urinaire: Hématurie


1. CAS DéCRITS OU EXPéRIMENTAUX : Bovin [4], Mouton, Homme [1], cheval, porc [2], chien, poisson [1, 3], lapin [6]

2. PARTIES TOXIQUES : Plante entière (dont sève/résine) : surtout écorce et baie. Même sèche. [1]

3. PRINCIPES ACTIFS : Terpène : daphnétoxine [1–3], mézéréine [1, 2] et ses dérivés [1, 9] (activateur de la protéine kinase C [10] : inflammatoire, irritant, carcinogène) [1, 5] Coumarines : daphnine, daphnétine … [1, 8, 10] (photosensibilisation de contact) [1, 6]

4. DOSES TOXIQUES : DL : porc = 3-5 baies, cheval = 30 g d’écorce [2], homme/chien : quelques grammes d’écorce ou quelques baies [3]

5. CIRCONSTANCES D'INTOXICATION : Consommation non spontanée au pâturage (sauf disette) ou pica. Surtout bovin [1, 2]. Rare. Non appétente (amer) [1]

6. ORGANES CIBLES : Tube digestif, Peau

7. MODALITéS D'éVOLUTION : Toxicité aigüe, latence de 4-5h, mort en 24h-48 (2). Commence par des singes d’inflammation des muqueuses digestives avec des vomissements aigus incoercibles [1–3], puis des signes neuromusculaires : spasmes musculaires, tremblement, coma [9] et convulsion [1, 2, 4], voire une hématurie (1). Photosensibilisation de contact : érythème, œdème [1, 2, 6], prurit, vésicule, hyperpigmentation [1, 2], résolution en 2-3 jours [2, 6].



Utilisation pharmaceutique



DESCRIPTION : Propriétés anti-VIH, acaricide, anti-leucémique [11], antimitotique, antibactérienne [6]



Traitement spécifique



DESCRIPTION : Absence d’antidote. Antiémétique et lavage gastrique (ne pas induire de vomissement). [1, 2] Traitement de soutien : fluidothérapie IV, correction des déséquilibres ioniques si nécessaire [1], protection de la muqueuse (sucralfate)



Diagnostic



1 : Identification macroscopique [4] et microscopique [2] de la plante dans le contenu digestif.



Lésions (autopsie)



1 : Peu décrit : Gastroentérite, hyperhémie et œdème des muqueuses digestives [1]



Bibliographie



1. : BURROWS, G.E. et TYRL, R.J. Toxic plants of North America. 2nd ed. Second. USA : Wiley-Blackwell, 2013. ISBN 978-0-8138-2034-7. 1390p.

10 : BARCELOUX, D.G. Medical Toxicology of Natural Substances: Foods, Fungi, Medicinal Herbs, Plants, and Venomous Animals | Donald G. Barceloux(auth.) | download. Wiley, 2008. ISBN 978-0-470-33031-9. 1180p.

11. : WANG, H.-B., LIU, L.-P. et WANG, X.-Y. 13C-NMR data of daphnane diterpenoids. Magnetic resonance in chemistry: MRC. 2013. Vol. 51, n° 9, pp. 580‑592. DOI 10.1002/mrc.3978.

2. : FROHNE, D. et PFÄNDER, H.J. Poisonous Plants: A Handbook for Doctors, Pharmacists, Toxicologists, Biologists and Veterinarians. Timber Press, 2005. ISBN 978-0-88192-750-4. 488p.

3. : STOUT, G.H., BALKENHOL, W.J., POLING, M. et HICKERNELL, G.L. Isolation and structure of daphnetoxin, the poisonous principle of Daphne species. Journal of the American Chemical Society. 1970. Vol. 92, n° 4, pp. 1070‑1071. DOI 10.1021/ja00707a058.

4 : PERNTHANER, A. et LANGER, T. Poisoning with Daphne mezereum in cattle. Wien Tierarztl Monatsschr. 1993. N° 80, pp. 138–142.

5 : KREHER, B., WAGNER, H. et NESZMÉLYI, A. Triumbellin, A tricoumarin rhamnopyranoside from Daphne mezereum. Phytochemistry. 1990. Vol. 29, n° 11, pp. 3633‑3637. DOI 10.1016/0031-9422(90)85290-V.

6 : RAPISARDA, A., GERMANÒ, M., IAUK, L., LA ROSA, M., SANOGO, R. et RAGUSA, S. Daphne gnidium L. bark and leaf extracts: Skin damage by topical application. Phytotherapy Research - PHYTOTHER RES. 1998. Vol. 12, pp. 49‑51. DOI 10.1002/(SICI)1099-1573(19980201)12:13.0.CO;2-W.

7 : eFlore – Tela Botanica - Daphné garou. [en ligne]. [Consulté le 27 décembre 2018]. Disponible à l’adresse : https://www.tela-botanica.org/bdtfx-nn-21581-synthese

8 : DEIANA, M., ROSA, A., V, C., COTTIGLIA, F., L, B. et M.A., D. Chemical composition and antioxidant activity of extracts from Daphne gnidium L. Journal of the American Oil Chemists’ Society. 2003. Vol. 80, pp. 65‑70. DOI 10.1007/s11746-003-0652-x.

9 : RONLÁN, A. et WICKBERG, B. The structure of mezerein, a major toxic principle of Daphne mezereum L. Tetrahedron Letters. 1970. N° 49, pp. 4261‑4264.

Daphne mezereum L.

NOM FR : Bois gentil , Bois joli ,

FAMILLE : Thymelaeaceae ,


BIOTOPES : Biotopes montagnards , Friches, bords de chemins, lisères, pâtures , Plante d'ornement, jardins , Sous-bois ,



Description



1. PLANTE ENTIèRE : Ligneuse, à port arborescent ou buissonnant, portant des écailles, à feuilles caduques

2. FEUILLES : Alternes, simples, à nervation pennée non découpée, à bord entier et lisse, feuilles oblongues ou lancéolées, pétiolées ou sessiles, glabres, parfois luisantes comme vernie, de consistance coriace ou molle, rassemblées en partie terminale de l’axe

3. INFLORESCENCE : Fleur rose, violette ou mauve, à 4 pétales semblables entre eux, en tube prolongé par 4 lobes, poilus, fleurs regroupées en bouquets naissant avant les feuilles (février-mai) et placées sous les feuilles

4. FRUITS : Baie rouge vif brillant, orange, jaune ou verte



Caractères de toxicité


SYMPTOME : Cutanée: Vésicule , Photosensibilisation , Érythème , Hyperpigmentation , Oedème , Prurit
Digestif: Vomissement/Nausée , Abdomen aigu/Colique , Diarrhée , Stomatite/Inflammation buccale , Méléna , Hypersalivation/Ptyalisme , Hématochézie
Neuromusculaire: Convulsion , Hypovigilance/Somnolence/Coma , Faiblesse , Tremblements/Spasmes musculaires
Urinaire: Hématurie


1. CAS DéCRITS OU EXPéRIMENTAUX : Bovin [4], Mouton, Homme [1], cheval [2], chien, poisson [1, 3]

2. PARTIES TOXIQUES : Plante entière (dont sève/résine) : surtout écorce et baie. Même sèche. [1]

3. PRINCIPES ACTIFS : Diterpène : daphnétoxine [1–3], mézéréine [1, 2, 6] et ses dérivés [1]. (activateur de la protéine kinase C [7] : inflammatoire, irritant, carcinogène) [1, 5]. Coumarines : daphnine, daphnétine … [1, 5] (photosensibilisation de contact) [1, 5].

4. DOSES TOXIQUES : DL : porc = 3-5 baies, cheval = 30 g d’écorce [2], homme/chien : quelques grammes d’écorce ou quelques baies [3].

5. CIRCONSTANCES D'INTOXICATION : Consommation non spontanée au pâturage (disette). Surtout bovin [1, 2]. Rare. Non appétente (amer) [1]

6. ORGANES CIBLES : Tube digestif, Peau

7. MODALITéS D'éVOLUTION : Toxicité aigüe, latence de 4-5h, mort en 24h-48 (2). Commence par des singes d’inflammation des muqueuses digestives avec des vomissements aigus incoercibles [1–3], puis des signes neuromusculaires : spasmes musculaires, tremblement, coma [6, 8] et convulsion [1, 2, 4], voire une hématurie (1). Photosensibilisation de contact : érythème, œdème, prurit, vésicule, hyperpigmentation [1, 2], résolution en 2 jours [2].



Utilisation pharmaceutique



DESCRIPTION : Propriétés anti-VIH, acaricide, anti-leucémique [9].



Traitement spécifique



DESCRIPTION : Absence d’antidote. Antiémétique et lavage gastrique (ne pas induire de vomissement). [1, 2] Traitement de soutien : fuidothérapie IV, correction des déséquilibres ioniques si nécessaire [1],protection de la muqueuse (sucralfate)



Diagnostic



1 : Identification macroscopique [4] et microscopique [2] de la plante dans le contenu digestif.



Lésions (autopsie)



1 : Peu décrit : Gastroentérite, hyperhémie et œdème des muqueuses digestives [1]



Bibliographie



Page : [ 2 ]

28 resultats